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Comprendre, Agir, Nettoyer après Diogène
Vous êtes face à un logement devenu insalubre, Vous voulez aider une personne qui garde tout et ne jette rien ?

Nova Clean Diogène intervient partout en France pour remettre en état les lieux les plus dégradés, pour le nettoyage de syndrome de Diogène, d'appartement insalubre ou suite à l’accumulation extrême. Service humain, discret et professionnel, pour redonner vie aux lieux et soulager les proches.

Trouble de l’accumulation compulsive : mieux comprendre ce trouble psychiatrique souvent confondu avec le syndrome de Diogène

Trouble de l’accumulation compulsiveUn trouble encore mal compris du grand public

Dans l’imaginaire collectif, les logements encombrés d’objets, mal entretenus et insalubres sont rapidement associés au syndrome de Diogène. Pourtant, cette image cache une réalité bien plus nuancée : celle du trouble de l’accumulation compulsive, ou Hoarding Disorder en anglais. Officiellement reconnu depuis 2013 dans le DSM-5, le manuel diagnostique des troubles mentaux de référence mondiale, ce trouble affecte des personnes de tous âges, parfois très fonctionnelles par ailleurs, mais qui vivent un quotidien entravé par un besoin irrésistible de conserver des objets.


Définition clinique : qu’est-ce que le Hoarding Disorder ?

Le trouble de l’accumulation compulsive est défini dans le DSM-5 (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 5e édition) comme une difficulté persistante à se défaire de ses biens, indépendamment de leur valeur réelle. Cette difficulté est motivée par un besoin perçu de garder les objets et une détresse importante associée au fait de devoir les jeter.

Selon l’INSERM, ce trouble toucherait environ 2 à 5 % de la population dans les pays occidentaux, un chiffre probablement sous-estimé en raison du repli social fréquent des personnes concernées.

Les critères diagnostiques clés selon le DSM-5 :

  • Accumulation excessive d’objets, au point de provoquer un encombrement des espaces de vie.

  • Souffrance significative ou altération du fonctionnement social, professionnel ou autre.

  • Persistance dans le temps, avec un début souvent dès l’adolescence, mais qui devient handicapant à l’âge adulte.

  • Non attribuable à une autre condition médicale ou trouble mental, même si des comorbidités existent (troubles anxieux, TOC, TDAH, dépression…).


Symptômes comportementaux : quand accumuler devient pathologique

L’accumulation devient problématique lorsqu’elle empêche l’usage normal du domicile. Les chambres deviennent inaccessibles, la cuisine inutilisable, les sanitaires encombrés. Contrairement à la simple négligence ou à la collection organisée, l’accumulation compulsive s’accompagne :

  • D’une forte anxiété à l’idée de jeter (même un papier de bonbon ou un ticket de caisse).

  • D’un attachement émotionnel intense à des objets souvent sans valeur réelle.

  • D’une justification rationnelle pour chaque objet conservé : ça peut servir, ça me rappelle un moment, ça coûte cher à remplacer.

  • D’un isolement social, parfois lié à la honte de recevoir des visiteurs.


Accumulation compulsive vs syndrome de Diogène : deux troubles voisins mais distincts

Il existe de nombreuses confusions entre l'accumulation compulsive et le syndrome de Diogène, un syndrome également associé à un encombrement extrême et à une négligence du domicile. Cependant, ces deux entités cliniques sont différentes sur plusieurs points fondamentaux.

CritèresHoarding DisorderSyndrome de Diogène
Conscience du trouble Oui, partiellement ou totalement lucide Non, souvent déni ou indifférence
Hygiène personnelle Parfois conservée Souvent négligée de manière extrême
Fonctionnement cognitif Peut être intact Parfois dégradé (troubles neurocognitifs)
Organisation mentale Parfois très organisée (classements, logique) Désorganisation marquée
Âge typique d’apparition Dès l’adolescence Majoritairement après 60 ans
Comorbidités fréquentes TOC, anxiété, TDAH, dépression Démence, schizophrénie, isolement social

Causes possibles : un mélange de vulnérabilités psychologiques et biologiques

Le trouble de l’accumulation compulsive ne naît pas d’un simple choix de mode de vie. C’est une pathologie souvent multifactorielle, où interagissent :

  • Facteurs génétiques : des études suggèrent une composante héréditaire, avec un risque accru si un membre de la famille présente le même comportement.

  • Troubles neuropsychologiques : des dysfonctionnements dans les circuits cérébraux liés à la prise de décision, à la catégorisation et au contrôle des impulsions.

  • Traumatismes passés : de nombreux patients rapportent des événements de perte (décès, divorce, précarité) précédant l’apparition du trouble.

  • Personnalité anxieuse ou perfectionniste : ces traits peuvent favoriser l’émergence du besoin de tout garder.


Les conséquences au quotidien : santé, sécurité, relations sociales

Environnement physique dégradé

L’accumulation peut rapidement rendre le logement dangereux : obstruction des issues de secours, risque d’incendie, prolifération de nuisibles, moisissures… Ces conditions favorisent la survenue d’infections, de blessures, voire d’hospitalisations.

Santé mentale fragilisée

L’encombrement crée un cercle vicieux : plus l’espace est saturé, plus la honte grandit, plus l’isolement augmente, et plus les capacités d’agir diminuent. Il n’est pas rare que le trouble s’accompagne de dépression sévère.

Retrait social

La peur du jugement, la honte ou le refus d’aide entraînent une rupture avec les proches, les voisins ou les aidants sociaux. Cela peut aller jusqu’à des procédures d’expulsion ou des signalements administratifs.


Traitement : une approche globale et bienveillante

Psychothérapie cognitivo-comportementale (TCC)

C’est le traitement de première intention recommandé par les psychiatres. Il s’agit d’identifier les pensées irrationnelles liées à l’accumulation, de travailler la gestion de l’anxiété liée au tri, et d’instaurer progressivement des comportements de désencombrement.

La TCC du trouble d’accumulation inclut souvent :

  • Une hiérarchisation des zones à traiter.

  • Des exercices de prise de décision.

  • Une exposition progressive à l’acte de jeter.

  • Le développement d’alternatives à l’accumulation pour combler les besoins affectifs.

Médicaments

Bien qu’il n’existe pas de traitement pharmacologique spécifique, certains antidépresseurs ISRS peuvent être prescrits en cas de comorbidité anxieuse ou dépressive.

Soutien familial et accompagnement social

L’intervention des proches, d’un assistant social, voire d’un intervenant spécialisé en santé mentale, est souvent déterminante. L’objectif est de construire une alliance thérapeutique fondée sur la confiance, et non sur la contrainte.


Nettoyage de l’habitat : une étape à part entière, mais jamais seule

Bien que le nettoyage soit indispensable lorsque l’encombrement compromet la sécurité, il ne peut en aucun cas remplacer la prise en charge médicale du trouble. Le désencombrement brutal, sans l’accord du patient, peut même aggraver son état psychologique.

Il existe des entreprises spécialisées, comme Nova Clean, qui peuvent intervenir en coordination avec les professionnels de santé ou les proches, dans une démarche bienveillante et respectueuse. Ces opérations doivent être encadrées, planifiées et accompagnées pour être réellement bénéfiques.


Données chiffrées : un phénomène social plus répandu qu’on ne le pense

Selon une étude publiée dans le Journal of Anxiety Disorders (Tolin et al., 2011), environ 70 % des personnes atteintes de hoarding disorder présentent un trouble anxieux associé. La majorité des cas sévères restent non diagnostiqués ou non traités.

En France, l’INSEE ne recense pas directement ce trouble, mais on estime que plus de 3 millions de logements souffrent d’encombrement sévère, dont une part importante serait liée à des troubles psychiques.


Mieux comprendre pour mieux accompagner

Le trouble de l’accumulation compulsive n’est pas un caprice, ni un manque d’organisation. C’est un trouble psychiatrique reconnu, souvent douloureux pour la personne qui en souffre. Il nécessite écoute, soutien, et accompagnement sur le long terme. Trop souvent assimilé à tort au syndrome de Diogène, il mérite une meilleure reconnaissance dans la société et dans les dispositifs de santé publique.


 

Le nettoyage de l’habitat : une opération délicate et profondément humaine

Le nettoyage en cas d’accumulation compulsive n’est jamais une tâche banale. Il ne s’agit pas simplement de faire le ménage ou de vider une maison encombrée. C’est une intervention technique, psychologique et sociale, souvent longue, qui nécessite préparation, dialogue et tact.

Un acte qui touche à l’intime

Chaque objet accumulé peut représenter, pour la personne concernée, bien plus qu’un bien matériel. Il peut symboliser un souvenir, une sécurité, un ancrage dans une vie marquée par l’incertitude ou le manque. En jeter un seul peut susciter une souffrance intense, voire une crise émotionnelle.

C’est pourquoi le nettoyage ne peut être efficace que s’il est respectueux, et jamais imposé sans concertation, sauf en cas de danger immédiat pour la santé ou la sécurité (prolifération de nuisibles, incendie, insalubrité avancée…).


Quand nettoyer ? Identifier le bon moment

La meilleure période pour envisager un nettoyage est lorsque la personne accepte un accompagnement thérapeutique ou social. Cela permet :

  • De travailler ensemble à une priorisation des zones à désencombrer.

  • De préserver les objets qui ont une valeur sentimentale importante.

  • De mettre en place des routines d’entretien durables, une fois les espaces rendus de nouveau fonctionnels.

Dans certains cas, un nettoyage peut être initié à la demande des proches ou des autorités (mairie, bailleur, syndic, médecin traitant), mais doit impérativement être encadré par des professionnels formés à ces situations.


Nettoyer un logement encombré : un processus progressif

Contrairement à une idée reçue, vider un logement d’un coup n’est ni toujours possible, ni toujours souhaitable. Une intervention réussie se fait souvent en plusieurs étapes :

  1. Évaluation préalable du lieu : repérage des zones critiques, état des surfaces, présence éventuelle de matières organiques, moisissures ou parasites.

  2. Dialogue avec la personne concernée : définition des objectifs, établissement d’un plan par pièces, accord sur le rythme.

  3. Tri progressif : en créant trois catégories claires – à conserver, à jeter, à trier plus tard. Le tout accompagné, si possible, d’un travail thérapeutique.

  4. Débarras et désinfection : selon les cas, cela peut inclure l’enlèvement de meubles, le traitement contre les nuisibles, le nettoyage des murs, plafonds, sols, ou même une désodorisation de l’air ambiant.

  5. Remise en état : une fois l’encombrement traité, certains espaces nécessitent des réparations légères ou une désinfection approfondie (cuisine, salle d’eau, chambre à coucher…).


Le rôle essentiel des professionnels du nettoyage spécialisé

Face à l’ampleur de la tâche, les services classiques d’entretien à domicile ne sont souvent ni formés ni équipés pour répondre à la complexité d’un logement accumulé. Ce type d’intervention requiert :

  • Du matériel adapté : combinaisons de protection, équipements de filtration, contenants hermétiques, produits désinfectants virucides/fongicides.

  • Une méthodologie rigoureuse : sécurisation des accès, tri méthodique, désinfection pièce par pièce.

  • Une posture éthique : confidentialité, non-jugement, respect du lieu et de la personne.

Les intervenants spécialisés travaillent souvent en lien avec les services sociaux, les psychiatres ou les mandataires judiciaires, lorsqu’il y a un signalement.


Nettoyer oui, mais après… et ensuite ?

Un logement désencombré peut redevenir problématique si la cause profonde n’est pas traitée. D’où l’importance de ne jamais dissocier le nettoyage du suivi psychologique. L’idéal est de prévoir :

  • Des visites régulières d’accompagnement ou d’entretien.

  • Un plan d’organisation de l’espace pour favoriser le maintien.

  • Une rééducation progressive aux tâches domestiques, parfois avec un ergothérapeute.


Enjeux sociaux et administratifs liés au nettoyage

Certaines situations d’accumulation sévère entraînent des conséquences légales : plaintes du voisinage, signalements au maire ou au procureur, risques d’expulsion locative ou de tutelle judiciaire. Le nettoyage devient alors un enjeu de maintien dans le logement.

Des aides peuvent être mobilisées, notamment via :

  • Les CCAS (Centres communaux d’action sociale).

  • Les services d’hygiène de la mairie.

  • Les équipes mobiles psychiatrie précarité.

  • Le PCH (plan d’accompagnement au handicap) dans certains cas.

Le nettoyage est alors financé partiellement ou totalement sur dossier, mais demande des justificatifs, une évaluation médico-sociale, et l’adhésion (ou au minimum l’accord) de la personne.

Le nettoyage, pas une fin mais un levier de transformation

Face au trouble de l’accumulation compulsive, le nettoyage ne doit jamais être une punition, ni une injonction extérieure. Il doit être une étape pensée, accompagnée, intégrée dans une dynamique de soin et de reconstruction personnelle.

Pour que cette intervention soit durable, elle doit respecter le rythme de la personne, intégrer une dimension psychologique, et s’inscrire dans une logique de prévention des rechutes. Ce n’est qu’à cette condition que l’habitat redevient un lieu de vie, et non de souffrance.

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