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Comprendre, Agir, Nettoyer après Diogène
Vous êtes face à un logement devenu insalubre, Vous voulez aider une personne qui garde tout et ne jette rien ?

Nova Clean Diogène intervient partout en France pour remettre en état les lieux les plus dégradés, pour le nettoyage de syndrome de Diogène, d'appartement insalubre ou suite à l’accumulation extrême. Service humain, discret et professionnel, pour redonner vie aux lieux et soulager les proches.

L’incurie : un trouble méconnu au croisement du psychique et du quotidien

Nettoyage incurieL'incurie, au-delà du désordre

L’incurie n’est pas simplement un manque d’hygiène ou un désordre occasionnel. C’est un trouble complexe, profondément enraciné dans des mécanismes psychologiques et sociaux. Elle se manifeste par un abandon de l’entretien de soi et de son lieu de vie, au point de mettre en danger la santé, la dignité, et parfois même la survie. Si le grand public la confond souvent avec la négligence volontaire ou la paresse, l’incurie est en réalité un symptôme grave, révélateur de pathologies psychiatriques sous-jacentes ou de détresses sociales profondes.

Selon l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), il est difficile d’estimer précisément le nombre de cas, car l’incurie est souvent invisible, cachée derrière les murs des logements privés. Pourtant, les professionnels de la santé, du social, ou du nettoyage spécialisé comme Nova Clean, sont régulièrement confrontés à ces situations extrêmes où l’habitat est insalubre, encombré, voire dangereux.


Définition médicale de l’incurie

L’incurie est définie par le Dictionnaire de Médecine Flammarion comme un état de désintérêt ou d’incapacité à prendre soin de soi et de son environnement. Elle peut toucher l’hygiène corporelle, l’alimentation, la gestion domestique ou encore les relations sociales. Il ne s’agit pas d’un diagnostic médical en soi, mais d’un symptôme transnosographique, c’est-à-dire présent dans diverses pathologies psychiatriques.

Le docteur Marie-Jeanne Guedj, psychiatre au CHU de Nantes, précise dans ses travaux que l’incurie se retrouve notamment dans la schizophrénie, les dépressions sévères, les troubles cognitifs liés à l’âge (type Alzheimer), ou encore dans les troubles de la personnalité borderline ou évitante.


Incidence et contexte socio-économique

Selon une étude publiée dans L’Encéphale (revue de psychiatrie française), les personnes en situation d’incurie présentent souvent un isolement social profond, une désaffiliation des structures médico-sociales, et une précarité financière sévère.

En France, environ 2 millions de personnes vivent dans ce que l’INSEE qualifie de logement potentiellement insalubre, bien que tous ne soient pas en situation d’incurie. Mais ce chiffre donne une idée de l’ampleur du phénomène. Les personnes âgées, vivant seules, sont particulièrement vulnérables. D’après les données du ministère de la Santé, près de 700 000 personnes âgées sont en situation de perte d’autonomie sévère, dont une partie souffre d’incurie.


Les causes profondes de l’incurie

L’incurie est rarement un choix. C’est souvent la conséquence :

1. De troubles psychiatriques :

  • Dépression majeure, avec ralentissement psychomoteur.

  • Schizophrénie avec dissociation, perte de contact à la réalité, troubles de la motivation.

  • Troubles bipolaires en phase dépressive.

  • Troubles du spectre autistique ou cognitifs (Alzheimer, démence fronto-temporale).

  • Syndromes de Diogène (dont l’incurie est un des symptômes majeurs, mais pas le seul).

2. De facteurs sociaux et économiques :

  • Isolement relationnel et familial.

  • Précarité matérielle (pas d’accès à une douche, à des produits de base).

  • Traumatismes (perte d’un proche, violences, divorce).

  • Addictions (alcool, drogues) perturbant la capacité à s’autogérer.

3. De la perte de repères culturels ou cognitifs :

  • Migrants ou personnes déplacées en rupture avec leurs normes habituelles.

  • Troubles de l’orientation temporo-spatiale chez les personnes âgées.


Conséquences physiques, psychiques et sociales

L’incurie n’est pas anodine : elle a des effets en chaîne.

1. Physiques :

  • Maladies de peau, parasitoses, infections.

  • Malnutrition, déshydratation.

  • Chutes domestiques dans des environnements encombrés.

2. Psychiques :

  • Renforcement de l’isolement social et de la perte d’estime de soi.

  • Risque suicidaire accru.

  • Rejet social renforçant la pathologie.

3. Sociales :

  • Rupture avec les aidants ou les services sociaux.

  • Procédures d’expulsion, perte de logement.

  • Hospitalisations d’office si danger avéré.


L’incurie chez les personnes âgées : un signal d’alerte

Avec le vieillissement de la population, l’incurie devient un enjeu de santé publique. De nombreuses études, dont celle publiée dans la revue Gérontologie et Société par le CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie), alertent sur l’absence de repérage précoce.

L’incurie est souvent prise à tort pour de la sénilité ou de l’entêtement. Or, elle signale très souvent un trouble cognitif débutant ou un syndrome dépressif masqué. Les aidants familiaux sont souvent les premiers à en constater les signes : linge sale, alimentation insuffisante, odeurs inhabituelles, accumulation de déchets.


Comment repérer l’incurie ?

Voici quelques signes qui doivent alerter :

  • Vêtements sales, portés plusieurs jours de suite.

  • Logement encombré, malodorant, infesté (insectes, moisissures).

  • Refus d’ouvrir la porte aux intervenants ou aux proches.

  • Réduction de l’alimentation à des produits secs ou périmés.

  • Diminution brutale des interactions sociales ou de la mobilité.

Le diagnostic ne relève pas uniquement du médecin : les voisins, postiers, auxiliaires de vie, peuvent jouer un rôle clé dans le repérage et la prévention.


Que faire face à une situation d’incurie ?

Il faut éviter deux écueils : le jugement et l’inaction.

1. Observer et signaler sans stigmatiser

Il est essentiel de ne pas accuser la personne d’être sale ou irresponsable. L’attitude doit être bienveillante, factuelle, sans condescendance. L’Assurance maladie conseille de contacter le médecin traitant, les services sociaux de la mairie ou les associations de secteur.

2. Mobiliser les bons acteurs

Les interventions doivent être coordonnées. Elles peuvent impliquer :

  • Le médecin généraliste ou psychiatre pour une évaluation clinique.

  • L’assistante sociale pour enclencher une aide humaine (auxiliaire de vie).

  • Le CCAS pour des aides matérielles.

  • Une équipe spécialisée Alzheimer si suspicion de trouble cognitif.

  • Des services de nettoyage spécialisés, après évaluation sociale.

Il est primordial d’informer la personne, d’obtenir son consentement si possible, ou d’agir dans le cadre légal (protection judiciaire, hospitalisation d’office, mise sous curatelle…).


Nettoyer n’est qu’une étape, pas une solution

Si le logement est dans un état de saleté extrême, un nettoyage technique est souvent nécessaire, notamment pour des raisons de salubrité ou pour éviter une expulsion. Mais ce nettoyage n’est jamais suffisant si la cause de l’incurie n’est pas prise en charge médicalement.

Il est donc fondamental que les prestataires de nettoyage, comme Nova Clean, interviennent en complément d’une action sociale et médicale, et non en substitution. Sinon, le risque de récidive est élevé.


L’incurie ne doit plus être taboue

Trop longtemps, l’incurie a été cachée, honteuse, ignorée. Elle touche pourtant toutes les couches sociales. On connaît des cas d’enseignants retraités, d’anciens ingénieurs, de mères de famille isolées. Le déclassement, la souffrance psychique, la solitude, peuvent affecter n’importe qui.

En parler, c’est aider. Repérer, c’est prévenir. Agir, c’est redonner une dignité à des personnes souvent invisibles.


Nettoyage après incurie : un acte sanitaire, humain et technique

Une fois qu’une situation d’incurie a été identifiée et que les aides sociales et médicales ont été enclenchées, le nettoyage du logement devient une étape cruciale. Il ne s’agit pas d’un simple ménage de printemps, mais d’une intervention souvent lourde, technique, encadrée parfois par des règles sanitaires strictes. Ce type de nettoyage ne peut généralement pas être réalisé seul, ni par des professionnels non formés.

1. Pourquoi le nettoyage après incurie est-il si particulier ?

L’incurie laisse des traces à plusieurs niveaux :

  • Accumulation d’objets inutiles (syllogomanie), parfois sur plusieurs années.

  • Présence de moisissures, de restes alimentaires pourris, de déchets organiques.

  • Risque biologique avec la présence de parasites (punaises, cafards), de déjections animales ou humaines, de sang ou d’urine séchée.

  • Dégradation profonde des matériaux (parquets imbibés d’urine, murs noircis par la crasse ou la suie, électroménager hors d’usage).

Le logement peut être dangereux pour la santé : bactéries pathogènes, mycoses, spores fongiques, odeurs toxiques en cas de décomposition de matières organiques. C’est pourquoi le nettoyage post-incurie s’apparente souvent à une opération de décontamination.


2. Un protocole de nettoyage en plusieurs étapes

Le nettoyage après incurie suit une méthode rigoureuse. Voici les principales phases :

a) Évaluation initiale

Avant toute intervention, un diagnostic de salubrité est posé : type de salissures, volume d’encombrement, état des sols, murs, réseaux électriques et d’eau. Cette étape peut impliquer la présence d’un professionnel de santé (ex. : hygiéniste de la mairie) si l’état du logement est jugé insalubre.

b) Tri et débarras

Les objets sont classés en trois catégories : à garder, à jeter, à désinfecter. En cas d’incapacité du résident à participer, le tri est réalisé sous supervision sociale ou judiciaire (curateur, mandataire spécial).

Les déchets sont ensuite évacués, parfois en grand volume, à l’aide de bennes. Le tri sélectif est respecté, notamment pour les encombrants électroniques ou médicaux.

c) Désinfection et décontamination

Le logement est traité à l’aide de produits fongicides, virucides et bactéricides répondant aux normes sanitaires (NF EN 14476 notamment). Cette phase peut inclure :

  • Traitement des surfaces au canon à mousse ou à la vapeur sèche.

  • Brumisation de produits désinfectants dans l’air.

  • Pulvérisation dans les canalisations et siphons.

d) Traitement contre les nuisibles

Si des insectes ou rongeurs sont présents, une désinsectisation ou dératisation est réalisée par une entreprise agréée. Cette étape peut nécessiter plusieurs passages.

e) Décontamination olfactive

Les odeurs persistantes (décomposition, urine, moisissure) sont neutralisées grâce à :

  • Des générateurs d’ozone (O₃).

  • Des nébulisations d’agents neutralisants.

  • Un assainissement des textiles si récupérables.

f) Remise en état si nécessaire

Certains nettoyages post-incurie nécessitent des réparations ou des travaux :

  • Repeindre les murs.

  • Remplacer un revêtement de sol détérioré.

  • Réparer des prises ou circuits électriques.

  • Désinfecter un matelas ou remplacer la literie.


3. Qui prend en charge le nettoyage après incurie ?

Le nettoyage est parfois couvert en partie par :

  • Les assurances habitation, si l’état est lié à une pathologie reconnue ou à un accident.

  • Les services sociaux, sur dossier, via le CCAS ou le Conseil départemental.

  • Les proches ou curateurs, dans le cadre de la protection de la personne.

Dans certaines situations extrêmes, les autorités sanitaires (ARS, Mairie) peuvent ordonner un nettoyage dans l’intérêt de la santé publique, surtout en habitat collectif.


4. Les enjeux humains du nettoyage post-incurie

Au-delà de l’aspect technique, le nettoyage d’un logement en incurie est un acte profondément humain. Il ne s’agit pas simplement de faire place nette. Pour la personne concernée, ce nettoyage peut être vécu comme une agression ou un déracinement. Il est donc primordial de :

  • Respecter la dignité de l’habitant.

  • L’associer au maximum aux décisions, dans la mesure de ses capacités.

  • Travailler en lien avec les services sociaux, médicaux et juridiques.

  • Ne pas jeter sans discernement ce qui pourrait avoir une valeur affective.

C’est pourquoi les entreprises intervenant dans ce domaine doivent être formées à la relation humaine, à la discrétion, et à la gestion des situations de vulnérabilité.


5. Prévenir la récidive : accompagner après le nettoyage

Le nettoyage ne règle pas le problème de fond. Une prise en charge globale est indispensable après l’intervention :

  • Suivi psychiatrique ou psychologique.

  • Mise en place d’une aide à domicile régulière.

  • Contrôle de la bonne gestion des médicaments, repas, hygiène.

  • Réinsertion sociale, ateliers collectifs, visites amicales.

Certaines communes mettent en place des plans de prévention de l’habitat indigne, avec des visites de repérage par des infirmiers ou travailleurs sociaux. Le lien entre logement et santé mentale est désormais reconnu comme priorité de santé publique, notamment dans le Plan Santé Mentale 2023-2027 du ministère.


Restaurer la dignité, pas seulement un lieu

Le nettoyage après incurie est bien plus qu’un acte de propreté. C’est une réparation symbolique et concrète. Il redonne de la valeur à un espace, mais aussi à la personne qui y vit. Chaque intervention devrait être pensée dans une logique de respect, de soins, et d’inclusion.

Dans ce domaine, l’humanité vaut autant que la technique.

 


Ressources et lectures recommandées

  • INSEE : études sur les logements insalubres et le mal-logement.

  • HAS – Haute Autorité de Santé : recommandations sur la prise en charge des troubles psychiatriques chez la personne âgée.

  • Article L.121-6 du Code de l’action sociale et des familles : rôle des communes face aux situations de détresse.

  • Revue L’Encéphale, n°45, 2019 : Incurie, trouble de l’environnement et santé mentale.

  • CNSA – Gérontologie et société, 2022 : La négligence de soi chez les personnes âgées.

  • Dernière mise à jour le .

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